Comment peut-il se faire que les calculs faits ne soient pas considérés comme faux par les scientifiques et soient considérés comme faux par un mathématicien obscur comme moi ?
La plupart des climatologues que j’ai consulté à ce sujet, à quelques très rares exceptions près, font à mon avis la même erreur, qui est très typiquement une erreur méthodologique de physicien, nous allons le détailler ici.
Pour bien la comprendre, il faut se référer à un article scientifique parfaitement correct, paru en 2015 dans une revue scientifique et ayant pour but de modéliser la température sur la Lune. Voici le texte de cet article :
Quelques points importants, tout à fait essentiels, que nous apprend la lecture de cet article sont les suivants :
a) Pour obtenir un modèle des températures sur un astre comme la Lune, il est absolument indispensable de séparer les températures obtenues le jour et les températures obtenues la nuit. Pourquoi ?
La réponse est très simple et tombe immédiatement sous le sens ! Le jour, il est possible d’évaluer l’influence du Soleil. La nuit aussi d’ailleurs, car cette influence est alors nulle. Malheureusement, le fait que cette influence soit nulle ne nous renseigne en rien sur la température qui règne la nuit sur la Lune, qui sera bien évidemment due, la nuit toujours, j’insiste volontairement sur ce point, à d’autres facteurs que le rayonnement solaire. Je parle ici des phénomènes propres à l’astre étudié. Par exemple, la durée de la rotation de l’astre est propre à cet astre et va influencer la température la nuit, puisque la durée de refroidissement dépend de cette durée.
Mais revenons sur le jour. Le calcul de la température due au seul éclairage par le Soleil sera possible, à condition de considérer des points suffisamment éloignés du terminateur. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’aux abords du terminateur, le rayonnement du Soleil est pratiquement tangentiel et ne saurait donc plus avoir une influence prépondérante sur la température, par rapport à tous les autres facteurs propres à l’astre éclairé, comme par exemple le facteur « inertie thermique ». Par contre, si nous tenons compte du fait que la température est une quantité intensive, c’est-à-dire qui ne s’additionne pas, nous comprenons que loin du terminateur, la température sera directement pilotée par la puissance du rayonnement entrant, qui sera largement prépondérante sur, entre autres, l’inertie thermique et sur toutes les autres caractéristiques susceptibles de modifier la température au sol de l’astre.
Il en résulte et c’est ce que fait de façon remarquable l’article de Hurley & al. cité ci-dessus, qu’il est tout à fait possible de calculer avec exactitude, au moyen de la loi de Stefan-Boltzmann correctement appliquée, la température qui règne au sol sur la Lune, du côté du jour et suffisamment loin du terminateur. Je reviendrai ailleurs sur ce que je veux dire par « application correcte de la loi de Stefan-Boltzmann ». J’ai en effet vu à ce propos tellement d’applications à tort et à travers qu’il conviendra d’expliquer en quoi ce ne sont que des non-sens.
Sur la Terre, au lieu de faire cela, qui est parfaitement correct, le GIEC et derrière lui la plupart des scientifiques, appliquent la loi de Stefan-Boltzmann à des moyennes d’irradiance. Il s’agit probablement de la plus grosse faute scientifique que j’aie jamais rencontré dans ma vie. Cela n’a aucun sens et en plus cela donne des résultats manifestement faux sur la Lune. Les calculs sur des moyennes comme les fait le GIEC sur la Terre donnent comme résultat que la température moyenne sur la Lune serait, selon ces calculs, de -6°C. Or, dans la réalité, la température moyenne de la Lune est de l’ordre de -73°C, voire -80°C selon les sources.

Voici ci-dessus un schéma (source : https://www.polarpod.fr/fr/encyclopedie/arctique/2-atmosphere-et-meteo/4-le-bilan-energetique-solaire ) de ce qui est appelé « le bilan radiatif de la Terre » et qui est enseigné à tous les lycéens de France et probablement du monde entier. Je vous avoue sincèrement que je n’en reviens pas.
Le chiffre indiqué en haut à gauche, qui donne soi-disant la valeur du rayonnement entrant est, comme on le voit, de 340 Watts par mètre carré (ou 342 Watts par mètre carré, ce qui ne change pas grand chose). Enseigner cela est inconcevable à mes yeux. Cela s’appelle, disons-le clairement, de la désinformation. Voir la page « Inconcevable ! » à ce sujet.