« Ce que je ne comprends pas, c’est que des milliers de scientifiques confirment l’existence d’un effet de serre. Tu es le seul à dire le contraire ! »

Telle est, la plupart du temps, la réaction de mes interlocuteurs, dans les cas, au demeurant assez rares, où ils daignent écouter un minimum de ce que j’ai à dire. Car en général, ils n’écoutent rien et se montrent extrêmement énervés ou même très fortement agacés qu’un scientifique comme moi ose s’opposer aux thèses de ses « milliers » de confrères… Nous allons tenter d’analyser et de comprendre cette attitude, très difficile pour moi à saisir.

Je dirai en premier lieu qu’il semble régner une espèce de fascination collective à l’idée de se sentir dans une perspective de « fin du monde ». Lorsque j’ose au hasard d’une conversation redire que je n’ai aucune espèce de confiance dans les conclusions du GIEC, je me vois répondre que je suis vraiment lassant. Les personnes qui me disent cela, très étrangement, ne sont pourtant pas lassées par le discours quotidien qui répète et ressasse toujours les mêmes choses à longueurs de semaines, de mois et d’années, à savoir qu’il est urgentissime de diminuer drastiquement les émissions de gaz à effet de serre. Non, elles ne sont pas lassées et je dirai même qu’elles se complaisent dans cette ambiance pourtant délètère.

Tout cela est si peu rationnel à mes yeux que je ne puis que constater, quelque peu stupéfait, la rapidité avec laquelle ces idées ont imprégné les esprits au plus profond, au point de rendre agressifs toutes sortes de braves gens, qui ne supportent pas ce qu’ils appellent les climato-sceptiques… Comme si la population se divisait en deux catégories, les « sachant » d’un côté et les climato-sceptiques de l’autre. Ces derniers seraient, bien évidemment, coupables de déni scientifique.

Cela n’a pas plus de sens que de diviser la population entre croyants et infidèles… Les infidèles étant des individus malfaisants qu’il convient au moins d’excommunier, voire de punir davantage…

Cette attitude est totalement incompréhensible à mes yeux. La peur en est la seule explication plausible. Mais pourquoi avoir peur de quelque chose de faux ?

Dans la réalité, où est la désinformation et le déni scientifique ? Les calculs du GIEC supposent une sphère lumineuse entourant la Terre de tous côtés, ignorent l’existence du jour et de la nuit et la rotondité de la Terre. Et ce sont ces gens-là qui vous taxent de déni scientifique… Un comble !!!